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Publications d’articles relatant des actualités sur la Chasse. Politiques, faits divers, analyses économiques et scientifiques.

 

Les «silencieux» désormais autorisés pour la chasse

L’usage des “dispositifs silencieux” est désormais autorisé pour la chasse, pour protéger l’ouîe des chasseurs, et au grand dam de défenseurs de la faune sauvage. “L’emploi sur les armes à feu de tout dispositif silencieux destiné à atténuer le bruit au départ du coup” n’est plus interdit, en vertu d’un arrêté publié mardi au Journal officiel par le ministère de la Transition écologique.

Cet arrêté vient modifier un précédent texte de 1986 “relatif à divers procédés de chasse et destruction des animaux nuisibles”, qui interdisait le recours à ce type de dispositifs.

Il s’agissait d’une revendication de longue date visant à protéger l’ouïe des chasseurs, qui rechignent souvent à porter des protections auditives, explique-t-on jeudi à la Fédération nationale des chasseurs, où l’on note que cet usage est aussi permis dans les pays scandinaves et en Espagne.

Selon la Fédération, ce dispositif est en outre “un réducteur de son, pas un silencieux: ça va permettre de perdre environ 20 décibels, mais on entendra encore le bruit de l’arme”, assure-t-on. Mais pour l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), “tuer sera encore plus facile, pour les chasseurs”: en battue ou à l’approche, ils pourront tirer sans faire fuir les animaux, et multiplier les cartons”.

“Pour les braconniers, c’est une permission encourageante”, ajoute l’association, qui craint que “ce nouveau cadeau de l’Etat aux chasseurs” complique la tache de l’Office national de la chasse et la faune aauvage (ONCFS), et aussi nuise à la sécurité des promeneurs.

 

La chasse française pèse 7 milliards d’euros

Qu’apporte réellement la chasse française à la nature, à la société et à l’économie de notre pays ? C’est cette question complexe à laquelle la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) peut répondre aujourd’hui en présentant officiellement sa toute dernière étude commandée à un cabinet indépendant, dans le cadre du salon des maires et des collectivités locales le mardi 21 novembre 2017.

Les chasseurs insufflent à l’économie, à la société et à la nature une valeur totale de 7 milliards d’euros (étude BIPE 1 et BIPE 2) : 3,9 milliards d’euros à l’économie et 2,9 milliards d’euros de services écosystémiques.

La FNC est ainsi la première association à répondre à une demande des instances européennes en mesurant les apports de notre pratique à la société et à la nature. Cette étude réalisée par un cabinet indépendant reconnu, produit des chiffres qui donnent un éclairage novateur sur la relation homme/nature/société.

Aménagement du territoire, restauration de la biodiversité, entretiens paysagers, animations dans les villages, participations aux fêtes traditionnelles, éducation à la nature… autant d’aspects quantifiés qui révèlent au public le visage pluriel de la chasse française, vécue par 1,2 million de pratiquants et 528 000 bénévoles.

« Derrière ce modèle scientifique, on y compte  les retrouvailles, les heures passées dans la forêt, ces moments donnés à la vie de son village. Autant d’actions qui sont désormais quantifiables, valorisables, explicables et qui n’appelleront pas d’interprétation ou de contestation », explique Willy SCHRAEN, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs.

Rappelons que la chasse est la troisième association de France après le football et la pêche.

 

Qu’apporte réellement la chasse française à la nature, à la société et à l’économie de notre pays ? C’est cette question complexe à laquelle la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) peut répondre aujourd’hui en présentant officiellement sa toute dernière étude commandée à un cabinet indépendant, dans le cadre du salon des maires et des collectivités locales le mardi 21 novembre 2017. Les chasseurs insufflent à l’économie, à la société et à la nature une valeur totale de 7 milliards d’euros (étude BIPE 1 et BIPE 2) : 3,9 milliards d’euros à l’économie et 2,9 milliards d’euros de services écosystémiques.

La FNC est ainsi la première association à répondre à une demande des instances européennes en mesurant les apports de notre pratique à la société et à la nature. Cette étude réalisée par un cabinet indépendant reconnu, produit des chiffres qui donnent un éclairage novateur sur la relation homme/nature/société. Aménagement du territoire, restauration de la biodiversité, entretiens paysagers, animations dans les villages, participations aux fêtes traditionnelles, éducation à la nature… autant d’aspects quantifiés qui révèlent au public le visage pluriel de la chasse française, vécue par 1,2 million de pratiquants et 528 000 bénévoles.

 

 

Guide des bonnes attitudes face aux opposants à la chasse

Nous vous en parlions lors de notre édition du 11 octobre dernier. Un groupe d’une dizaine de chasseurs avait été pris à parti lors d’une partie de chasse. Entre fausses preuves et communication sur les réseaux sociaux, le but des anti-chasse était de mettre en porte à faux les chasseurs et de créer des débordements. En ayant adopté le bon comportement, ces derniers n’ont pas créer d’incident.

A travers ce guide, nous allons vous distiller quelques conseils si vous deviez, un jour, vous retrouvez dans une situation semblable. Pensez à partager cet article sur les réseau sociaux afin d’informer un maximum de chasseurs, ainsi qu’à l’imprimer pour vos rendez-vous de chasse.

Leur mode de fonctionnement

 

Le but premier des anti-chasse est clairement la provocation afin de susciter une réponse violente des chasseurs. Malgré leurs différentes injonctions verbales, une quelconque contre-attaque est inutile. Au contraire. Ils vont chercher à créer une brèche afin de s’y engouffrer et de vous emporter dans leur plan.

Ces groupes sont généralement très bien organisés. Agissant sous couvert d’anonymat (cagoules), drapés de noir, avec des banderoles ou autre, leur but est de faire fuir le gibier afin de vous empêcher de chasser. Leurs actions peuvent même aller au-delà. De plus, ces groupuscules sont très actifs sur les réseaux sociaux en postant des photos et des vidéos de leurs actions à leurs membres.

C’est précisément sur ce point qu’il faut être vigilant car l’information, aujourd’hui, va très vite. Les photos ou vidéos peuvent facilement être détournés afin d’appuyer encore davantage sur l’opinion publique.

Le recours légal

Si vous voyez que la situation dégénère rapidement, il ne faut pas hésiter à faire appel aux autorités compétentes (Gendarmerie, Commissariat, garde chasse etc…). Essayez de prendre le plus de renseignements possible sur les individus (marque des véhicules, plaques d’immatriculation etc…) En cas d’impossibilité pour les forces de l’ordre de se déplacer, il faut se rendre directement dans une brigade de gendarmerie ou dans un commissariat (selon la compétence sur votre territoire) afin de porter plainte pour obstruction à un acte de chasse.

Les lois

Ces groupes l’ignorent peut-être, mais empêcher un acte de chasse est un délit. Datant de 2010, le décret abordant cette entrave à la justice se défini ainsi : “Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait, par des actes d’obstruction concertés, d’empêcher le déroulement d’un ou plusieurs actes de chasse tels que définis à l’article L. 420-3”.

Pour information, le montant d’une amende de 5ème classe est de 1500 euros et passe à 3000 euros en cas de récidive.

De plus, l’article L420-3 précise : “Constitue un acte de chasse tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l’attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci.”

En d’autres mots, tout groupe ou personne pénétrant sur un terrain sur lequel se déroule un acte de chasse et ayant pour objectif d’empêcher le bon déroulement de ce dernier va à l’encontre de la loi et peut se voir infliger une amende ou plus si la situation venait à dégénérer.

Enfin, comme nous vous le disions en introduction, ces groupes n’hésitent pas à diffuser des images de chasseurs dont les visages ne sont même pas floutés. N’hésitez donc pas à faire valoir votre droit à l’image et à demander à ce que les clichés ou vidéos ne soient pas diffusés. Sachez qu’une photo ou une vidéo prise sans votre consentement peut être passible d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

Il en est de même pour un montage. Si vous êtes victime de ce genre de procédé, cette technique est également répréhensible par la loi. Une peine de prison de un an et une amende à hauteur de 15 000 euros peuvent être appliquées.

En résumé

Au final, le bon comportement face à un tel groupe pourrait se résumer ainsi : Prendre le plus de renseignements possible, ne pas répondre à leur provocation, contacter les autorités compétentes, porter plainte et surtout n’adoptez jamais un comportement violent ou déplacé car la situation pourrait tourner en votre défaveur. Dans le feu de l’action, de l’énervement et des injonctions verbales, un coup de feu en l’air peut vite partir et c’est à ce moment que tout peut basculer.

Ami(s) chasseurs (chasseresses), gardez en tête qu’il faut garder son sang froid et de laisser la justice faire son travail.

 

 

Chasse: cinq points de discorde entre «pro» et «anti».

 

Le Figaro, Publié

 

Plusieurs évènements ont ravivé, ces dernières semaines, les vives polémiques entre opposants et partisans de la chasse, pratiquée par plus d’un million de Français.

Une femme de 69 ans tué par un chasseur dans l’Aveyron samedi dernier, un enfant de 13 ans tué à la chasse par son grand-père en septembre… Depuis 2000, entre 125 et 150 accidents de chasse ont lieu chaque année en France, selon les chiffres de l’Office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Au total, plus de 350 personnes ont été tuées.

Les opposants à la chasse s’emparent de ces événements dramatiques pour dénoncer une pratique dangereuse. Les associations pointent également la cruauté envers les animaux et citent par exemple le cas de ce cerf abattu dans une propriété privée dans l’Oise la semaine dernière.

Contactée par Le Figaro, la directrice de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), Madeline Reynaud, a dressé cinq arguments pour limiter et réglementer davantage la chasse pratiquée par plus d’un million de Français. La Fédération nationale des chasseurs de France (FNC) lui répond.

 

● Absence de contrôle de l’état de santé des chasseurs et des armes

La directrice de l’Aspas déplore le fait qu’une fois le permis de chasse obtenu, le titulaire en dispose tout au long de sa vie. «S’il devient aveugle, il pourra officiellement continuer à chasser en toute légalité», indique-t-elle. Concrètement, elle demande que des examens de la vue, de l’ouïe et des exercices de manipulation des armes soient réalisés à intervalles réguliers. «Les chasseurs manipulent des armes à feu, dont certaines balles ont une portée de 3 kilomètres. Il faut qu’il y ait des contrôles plus stricts à ce niveau-là».

Wily Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), s’explique: «C’est comme le permis de conduire. Une fois que le permis de chasse est passé – et il s’obtient par un examen très difficile -, on le garde à vie». «Mais on a conscience du côté dangereux. Certaines personnes ont eu leur permis il y a quarante ans, à l’époque où il n’y avait quasiment aucun examen. Depuis, beaucoup de choses ont changé dans le domaine, que ce soit les armes ou le gibier», admet-il. Conséquence, la FNC va soumettre un projet de loi à Emmanuel Macron, d’ici «2018-2019». «On veut que, tous les dix ans, les chasseurs soient obligés de repasser une formation de mise à niveau sécuritaire et technique», annonce le président.

Si le permis de chasse est permanent, son détenteur doit chaque année prendre une validation annuelle pour pouvoir pratiquer. Et cette validation peut, dans les cas énoncés ci-dessous, être refusée par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage:

Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Office national de la chasse et de la faune sauvage. Office national de la chasse et de la faune sauvage

● La question de l’alcool et de la réglementation

«90% des accidents de chasse sont dus à des manquements aux règles de sécurité», précise Madeline Reynaud, de l’Aspas. Elle demande, là encore, une plus forte réglementation. «La chasse est un moment convivial, où les gens se retrouvent en famille ou entre amis. Ils mangent ensemble et, parfois, l’alcool est présent. Et là, c’est un problème», indique-t-elle. En général, «on chasse et on mange et on boit après», réplique Willy Schraen, qui concède ne «pas être derrière tout le monde». «Je suppose que ça peut arriver et je le regrette. Mais ça reste extrêmement minoritaire», estime-t-il.

«Aujourd’hui, il n’existe pas de possibilités pour contrôler le taux d’alcoolémie des chasseurs, déplore la directrice de l’Aspas. Par ailleurs, aucune infraction n’existe. Nous ne sommes sanctionnés que lorsque nous conduisons ivres ou lorsque nous sommes ivres sur la voie publique. Mais pas lorsque nous chassons… Même lorsqu’ils ne sont pas saouls, des accidents ont lieu alors imaginez lorsqu’ils ont bu». Elle réclame la création d’une infraction et d’une peine, ainsi que d’un seuil au-delà duquel il serait interdit d’aller lorsqu’on pratique la chasse. «Il faut arrêter le: “Chasser bourré, c’est légal”», poursuit-elle.

Selon Willy Schraen, «aucun accident de chasse n’a été dû à l’alcool». Les chasseurs peuvent être contrôlés par les agents des fédérations et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, soit «environ 4000 personnes», d’après le président de la FNC. S’ajoutent à ces personnels les gendarmes, qui ont tout pouvoir de police sur les chasseurs et peuvent les contrôler à tout moment. «Nous sommes soumis aux tests d’alcoolémie au même titre qu’une personne qui conduit une voiture», conteste Willy Schraen. «Depuis le sketch des Inconnus, on nous considère tous comme des brutes alcooliques. Mais ce n’est pas le cas.»

● L’état de conservation des espèces chassables en question

Selon les chiffres de l’Office national de chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), deux tiers des 91 espèces chassables en France présentent des populations en mauvais état de conservation. «Le putois d’Europe, considéré comme nuisible, les perdrix ou encore la belette sont en mauvaise posture. Mais nous continuons à les chasser», déplore Madeline Reynaud. Elle dénonce également le fait que la chasse aux grands tétras, qui ne sont plus que quelques spécimens en France, soit encore permise dans des parcs naturels. «Il est de notre devoir de penser à la conservation de la nature et à la préservation de notre biodiversité», poursuit-elle.

«La chasse est une composante essentielle des équilibres de la nature»

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs

Willy Schraen trouve ces arguments «déprimants». Selon lui, «la chasse n’a jamais fait disparaître une seule espèce». Il cite comme exemple la population des putois, dans le Nord-Pas-de-Calais, qui n’aurait «jamais bougé» malgré la présence de milliers de chasseurs. «La biodiversité, on se bat tous les jours pour la maintenir et la restaurer. La chasse est une composante essentielle des équilibres de la nature. L’homme a une fonction majeure. Les cloches de verre qu’on nous impose mènent à la disparition de la biodiversité. Alors oui, il faut que la chasse soit cadrée, raisonnable et raisonnée. Mais ça, on le fait depuis longtemps», tempête-t-il.

● Une répartition plus équitable de nos forêts

«Je suis maman, et j’ai peur d’emmener mon enfant dans les bois le week-end. C’est également notre espace, nous avons le droit de nous y balader»

Madeline Reynaud, directrice de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas)

«Nous devons revoir le partage de la nature», témoigne Madeline Reynaud. «Il est quasiment possible de chasser toute l’année en France, selon les espèces et les endroits. Je suis maman et j’ai peur d’emmener mon enfant dans les bois le week-end. C’est également notre espace, nous avons le droit de nous y balader.» Ainsi, la directrice de l’Aspas réclame une interdiction de chasser le dimanche pour «rendre les forêts aux amateurs de balades, aux sportifs et aux familles qui ne se sentent pas en sécurité avec les chasseurs». «La période officielle d’ouverture de la chasse, qui court de septembre à février, prend en otage les espaces naturels, poursuit-elle. Il y a la peur de se prendre une balle, mais aussi la peur que notre enfant ou notre animal domestique ne mette le pied dans un piège. Cela ne peut plus durer.»

«Il y a deux choses», rétorque Willy Schraen. «D’abord, les forêts domaniales de l’État, où la chasse est régentée. L’État choisit de l’autoriser une ou deux journées par semaine. Ce n’est généralement pas le week-end, et rarement le mercredi. Ensuite, le reste de la forêt française est privé. Depuis quand le bien privé devrait être collectif? Est-ce que je vais camper dans les appartements des écolos à Paris? Quand vous êtes chez vous, vous faites ce que vous voulez et chassez quand vous voulez», peste-t-il. Quant au partage de la nature, le président estime qu’il est «plus qu’honnête» voire «en faveur des promeneurs».

● La chasse à courre, une pratique «barbare et inutile»

Madeline Reynaud a vivement réagi à la mort d’un cerf, abattu dans un jardin privé la semaine dernière lors d’une chasse à courre en forêt de Compiègne. Cet épisode a indigné de nombreux internautes et a suscité la colère des militants anti-chasse. Pour rappel, la chasse à courre est un mode de chasse ancestral qui consiste à poursuivre un animal sauvage avec une meute de chiens, jusqu’à sa prise éventuelle. Dans le cas présent, «le cerf était visiblement essoufflé. Il n’y avait pas besoin de le mettre à mort, mais les chasseurs ont fait valoir qu’il était aux abois, comme c’est la tradition. C’est une question d’interprétation», juge-t-elle.

Pour le président de la Fédération nationale des chasseurs dans l’Oise, Guy Harlé d’Ophove, il s’agit d’un «tissu de mensonges». «Le cerf a été chassé pendant cinq heures. Il a traversé toute la forêt, s’est retrouvé dans un jardin d’une maison sachant que ce lotissement était en forêt», affirme-t-il. «Les gendarmes sont venus, le cerf a refusé de sortir, est devenu dangereux, il a fallu l’abattre. Il n’a pas été servi mais bien abattu car il menaçait la sécurité publique», conclut-il.

«Plus largement, la chasse à courre, réservée à une élite citadine, est une chasse archaïque, inutile, cruelle et barbare. On persécute un animal avec des chiens, qui le mordent, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus avant de l’achever. Sous couvert de tradition, on autorise une barbarie sans nom», réplique Madeline Reynaud. Guy Harlé d’Ophove, lui, voit plutôt la chasse à courre comme une «tradition» et une «science de la nature». «C’est l’art de mener des chiens. L’homme ne fait que les guider», assure-t-il. «On n’utilise l’arme à feu qu’en dernier recours, pour la mise à mort de l’animal et on ne s’attaque qu’à un certain type de bêtes: les cerfs, les sangliers, les chevreuils, les lièvres et les lapins.»

 

 

 

NOUVEL OBSERVATEUR – “La Chasse, cette mal aimée”.

https://www.lesechos.fr/week-end/perso/developpement-personnel/030531075271-la-chasse-cette-mal-aimee-2112770.php#

La chasse, cette mal-aimée ©Juliette Leveillé pour les Echos Week-End

La chasse, activité ni gratuite ni anodine, mais secteur économique respectable, n’est plus très tendance. Ils sont pourtant plus de 1 million à la pratiquer. Tradition familiale, retour aux racines pour les citadins, relations d’affaires. À chacun ses raisons, plus ou moins bonnes.

Le chasseur est un drôle d’oiseau. Alors que la plupart de ses congénères ne rêvent que de plage, de montagne ou de la campagne, il piaffe d’impatience tout l’été en attendant l’ouverture officielle de la chasse. Sa rentrée ? Le deuxième dimanche d’août dans le sud, le troisième, dans le nord du pays. « Pendant au moins vingt ans, je n’ai pas dormi la veille de l’ouverture », raconte Richard Caron, fondateur et dirigeant du cabinet de conseil Meotec, qui aime traquer la bécasse dans les platières, près du Touquet. « Je vérifie mille fois mon équipement. Je me demande quel va être le temps. D’où va venir le vent ? Quelles cartouches prendre ? Quelle va être la bonne stratégie ? » Il lui est arrivé d’écourter un séminaire de direction, dans une grosse société d’ingénierie, pour pouvoir être à l’ouverture le dimanche. Et même de refuser un poste aux Pays-Bas, parce que c’est très compliqué d’y chasser.

Un planning de chasseur est calé des mois à l’avance. « De septembre à février, tous mes week-ends sont pris. En ajoutant une quinzaine de sorties en été, cela représente une cinquantaine de journées de chasse », indique Stéphane Vanbergue, associé du cabinet de conseil Eight Advisory, fondé en 2010, qui se définit comme un gros chasseur. « Il m’arrive de travailler dix-sept ou dix-huit heures d’affilée, parfois sept jours sur sept, alors la chasse, c’est ma respiration. » Rien de tel que d’arpenter pendant sept heures les champs de betteraves ou de pommes de terre du Pas-de-Calais pour se vider la tête. « C’est vrai que la chasse est chronophage. J’y consacre tous mes week-ends de septembre à janvier, plus deux séjours à l’étranger dans l’année. Heureusement, ma compagne chasse aussi », remarque Richard Caron. Malins, un certain nombre de dirigeants d’entreprise chassent en semaine. Comme Eric Denaiffe, Ardennais d’origine, fondateur de l’agence de communication corporate ORC, qui a tenu son premier fusil à 18 ans.

Une passion avant tout

Pour Willy Schraen, le président de la puissante Fédération nationale des chasseurs, il existe deux types de chasseurs. « Des jeunes et des gens qui, passé le cap de la cinquantaine, après la cassure professionnelle, ont envie de retrouver leurs racines. Surtout quand ils ont travaillé dans les grandes villes. » La plupart ont commencé très jeune. « À 4 ans, j’ai accompagné mon oncle dans le Béthunois, souligne Stéphane Vanbergue. J’ai eu mon permis à 11 ans, j’ai commencé à tirer à 16. » Jeune entrepreneur dans les télécoms, Cédric Mangaud a commencé à chasser à l’âge de 5 ou 6 ans, en tant que rabatteur : « J’ai eu une carabine à plomb à 7 ans et j’ai tiré à 14. » , explique Patrick Bézier. Même vocation pour Antoine Berton, directeur des rédactions du pôle nature du groupe Mondadori (Le Chasseur Français, La Revue nationale de la chasse, Grand Gibier…), qui a grandi dans le Lot-et Garonne et a été « accompagnant », dès l’âge de 6-7 ans.

Dans les propos des chasseurs, c’est le brassage social qui ressort souvent. « Dans l’estuaire de la Seine, je côtoie les dockers encartés à la CGT », sourit Jean-Baptiste Burel, fils d’agriculteur normand et créateur de la marque de vêtements de chasse Gabion Unlimited. « Je suis pratiquement né au milieu de la forêt de Chaource. Et j’y chasse tous les dimanches, avec des gens de tous les milieux et de toutes les conditions », souligne Patrick Bézier, qui dirige la mutuelle Audiens. Si on vient tard à la chasse, c’est en tout cas rarement pour le business. « Peu de gens se mettent à chasser pour faire des affaires. On y consacre trop de temps, trop d’argent et trop d’énergie », estime Stéphane Vanbergue. « Un chasseur qui n’aurait comme but que le relationnel, ça n’existe pas. Car on tue des animaux. Ce n’est pas un acte anodin et gratuit », fait remarquer Charles-Henri Bachelier, ancien banquier d’affaires londonien, désormais propriétaire d’un groupe de presse cynégétique (Nos chasses, Nos chasses de migrateurs, Sanglier Passion, Voyages de chasse…). Organisateur du Salon de la chasse et de la faune sauvage, l’un des deux principaux évènements avec le Game Fair de Lamotte-Beuvron, il note cependant que cette activité est, « avec le golf, les grandes écoles et la franc-maçonnerie, un des quatre grands réseaux qui comptent ». Logique pour un hobby qui concerne plus de 1 million de personnes en France, dont beaucoup de décideurs, et pèse près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon une étude du Bipe datant de 2015. Juste derrière le foot, la fédération de la chasse est la deuxième, « en effectifs et en création de valeur ».

 

Pourtant, « la chasse n’est pas tendance », rappelle Patrick Bézier, d’Audiens. « Être chasseur n’est pas à la mode, confirme Richard Caron, car personne ne comprend pourquoi on tire sur des animaux et qu’on les tue par plaisir. » La chasse représente « une part significative » de son business : « Lorsqu’on découvre avec un client que nous sommes tous les deux chasseurs, on fait tomber des barrières qu’on aurait mis des années à franchir.» « Comme on partage un loisir qui est considéré par certains comme honteux, on a l’impression d’être encore plus entre soi », estime Patrick Bézier. « C’est vrai que la chasse crée des liens très forts », admet Stéphane Vanbergue. Une fois par an, au mois de juillet, il organise le challenge Eight Advisory qui réunit une centaine d’entrepreneurs, banquiers, investisseurs, avocats d’affaires, administrateurs judiciaires, dont une soixantaine de chasseurs ou tireurs au Paris Shooting Club. Ce club de tir privé a été créé par Olivier Dassault et Benjamin Tranchant, fils de Georges Tranchant, propriétaire de casinos. Il y parraine ses clients et convie les VIP deux fois par an chasser à Château-Thierry, dans l’Aisne. Une d’invitation qui se refuse rarement.

À la chasse, les amitiés mais aussi les relations d’affaires, se forgent. En Sologne, dans les propriétés de Martin Bouygues ou Jérôme Seydoux, chez Bruno Bich, dans l’Oise, Claude Bébéar, dans le Loiret, Yves Forestier (groupe Le petit Forestier) ou chez Serge Dassault, au château de Coignières, à côté de Rambouillet, comme dans les chasses moins huppées, le rituel est immuable et l’accueil parfois princier. Une quinzaine de personnes – rarement plus de 30 pour le gros gibier – se retrouvent dès potron-minet autour de leur hôte, entouré du garde-chasse, des rabatteurs et des chiens. Le dress-code ? Chaussures à pompon, knickers, fusil haut de gamme – un Purdey, un Holland & Holland ou un Beretta -, veste en tweed et cravate de rigueur…

Avoir des terres ou acheter une action

« La journée commence toujours par un copieux petit-déjeuner. Puis on part pour la première battue, qui peut durer une heure ou deux, raconte un participant. Retour au château pour le déjeuner. Seconde battue, puis tableau, avant le cocktail et le dîner, au son des trompes de chasse pour rendre les honneurs aux animaux qui ont été tués. On a le temps de parler affaires, entre les battues ou après la chasse. » Si vous respectez l’étiquette, que vous évitez de tirer le gibier de votre voisin de ligne et que vous êtes un brin habile, alors vous serez immanquablement réinvité. Mais certains ne réussissent pas leur examen de passage. Car, à la chasse, les personnalités se révèlent. « Courtoisie, sens du partage, respect de l’animal, prudence et courage » sont exigés. « Une fois, j’ai tiré une bécasse en même temps que mon voisin de ligne, le président d’une grosse société. Nous nous sommes fait des amabilités pour donner l’animal à l’autre et c’est devenu un client », raconte Eric Denaiffe, d’ORC.

Dans les grandes propriétés de famille, qui s’étendent parfois sur plus de 1 000 hectares, on ne chasse pas plus de cinq ou six fois par an, pour que le gibier reste abondant. « Une grande chasse, c’est une danseuse. Un peu comme un yacht. Il faut du personnel à l’année pour s’occuper des chiens, du gibier, des terres agricoles qui fournissent le maïs, des clôtures, des chemins, des étangs à curer, des braconniers… Moi, je fais tout moi-même avec mon vieux tracteur », souligne Cédric Mangaud. Grâce à la revente de sa société Abaxia, une start-up spécialisée dans la téléphonie mobile, il a pu s’offrir une maison en Sologne avec 28 hectares pour chasser. « Je cherche des terres à acheter. Pour être à l’aise, il faut 80 à 100 hectares. Chez moi, on chasse à deux ou trois, devant soi. Ou à une dizaine, en battue. Mais je n’invite jamais de clients. » Avec ses bonus de banquier d’affaires chez Houlihan Lokey, Charles-Henri Bachelier a acquis 350 hectares, dans la Vienne, près de la Roche-Posay, où l’on chasse à la hutte.

 

Ceux qui n’ont pas la chance de posséder de la terre ou des bois peuvent toujours acheter une action de chasse. Les prix démarrent à 200 euros par an en bordure de mer jusqu’à plusieurs milliers d’euros en forêt solognote. Ils peuvent aussi se rabattre sur les chasses dites commerciales. Il y en a dans pratiquement toutes les régions de France et pour toutes les bourses : de 150 à 1 000 euros, en fonction du gibier. Passé les frontières, les prix s’envolent en Angleterre, au Pays de Galles ou en Espagne, où le prix d’une journée de chasse – une monteria, dans l’ouest du pays – peut coûter plusieurs milliers d’euros. Sans parler de contrées plus exotiques.

Depuis longtemps déjà, les aficionados ont pris leurs quartiers de printemps à l’étranger. Dans les pays de l’Est – en Hongrie ou en Roumanie. Parfois beaucoup plus loin. « Je chasse en Afrique du Sud, en Argentine, en Uruguay, indique Richard Caron. Et je vais tirer les oiseaux en Gambie, à Cuba ou au Kazakhstan. » Pour une grosse semaine en Amérique du Sud, comptez 4 000 à 5 000 euros, en Gambie ou à Cuba, moitié moins. Il y a aussi ceux qui partent du Bourget en jet privé, direction l’Afrique ou l’Amérique du Sud. L’ex-PDG de Generali, Claude Tendil, est connu pour chasser aux quatre coins du monde. L’Afrique du Sud devenue trop chère en raison des taxes d’abattage – tuer un buffle ou un tigre peut coûter jusqu’à 100 000, voire 200 000 euros – les amateurs d’exotisme se ruent en Zimbabwe, au Botswana ou en Tanzanie. À Trappes, au Salon de la chasse et de la faune sauvage, organisé par Charles-Henri Bachelier, les stands des tour-opérateurs ne désemplissent pas.

La population des chasseurs est passée de 1,8 million, il y a une trentaine d’années, à moins de 1,2 million aujourd’hui. « Mais cette chute vertigineuse a été compensée par des innovations permanentes dans l’équipement, le textile, les chaussures, les jumelles, les armes… », note Stéphane Vanbergue. Président de la fédération depuis l’été 2016, Willy Schraen parle d’une « inversion de la courbe descendante ». « Depuis quatre ou cinq ans, le nombre de candidats qui s’inscrivent au permis a été multiplié par quatre ou cinq », affirme cet entrepreneur du Pas-de-Calais, qui gère en famille un réseau de magasins de fleurs et une affaire d’immobilier commercial.

Omniprésent sur les réseaux sociaux, ce président très actif y dénonce le prix exorbitant du permis de chasse (400 euros), qu’il veut faire baisser de moitié. Quitte à ramener de 70 à 10 millions d’euros par an la contribution des chasseurs à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Mais la négociation risque d’être rude avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. L’armée des chasseurs compte sur l’influence du socialiste François Patriat qui a permis pendant la campagne électorale de faire passer les messages à l’équipe Macron. Les chasseurs peuvent aussi compter sur les chefs de file de la nouvelle économie. Car Patrick Bézier, le directeur général de la mutuelle Audiens, l’affirme : « Les champions du digital se sont mis à la chasse. » La nouvelle génération arrive !

 

Les veneurs, une caste à part

Plus de 400 équipages, 10 000 pratiquants, 100 000 suiveurs… Interdite dans plusieurs pays européens, la chasse à courre reste une tradition vivace en France. Cerf, sanglier, lièvre, renard, chevreuil, on chasse à Senlis, Rambouillet, Orléans, Compiègne ou Villers-Cotterêts de septembre à avril. L’un des équipages les plus chics ? Le Rallye de Bonnelles, en forêt de Rambouillet, aux couleurs amarante de la duchesse d’Uzès où la cotisation est de 3 000 euros par an. Maxime Lécuyer, jeune (36 ans) veneur et consultant en technologies, fait partie de la Futaie des amis. L’équipage d’Alain Drach, fils de la baronne Monique de Rothschild, organise une bonne cinquantaine de chasses au cerf par an (le mercredi et le samedi) en forêt de Compiègne et compte une vingtaine de boutons (membres d’équipage), autant de gilets (bouton débutant) et d’épingles, et une bonne soixantaine de suiveurs. Une passion à laquelle il consacre une quinzaine de week-ends par an. Faute de temps.

 

La chasse en Chiffres

1, 2 million de chasseurs possèdent le permis en France. Le permis national coûte 400 euros, un permis départemental environ la moitié.

Une action de chasse coûte d’une centaine d’euros en bord de mer sur le domaine public maritime à plusieurs milliers d’euros pour l’année en Sologne.

800 euros, c’est le prix moyen pour un bon fusil.

La chasse représente 26 000 emplois marchands directs.

En France, on « prélève » chaque année 700 000 à 800 000 sangliers, 550 000 à 600 000 chevreuils, 50 000 cerfs, 5 000 à 10 000 mouflons…

Le Chasseur français, le magazine leader, vend 260 000 exemplaires par mois.

 

Des lobbies qui comptent

Outre la Fédération nationale des chasseurs, les chasseurs peuvent s’appuyer sur un grand nombre de relais. À commencer par les parlementaires regroupés dans l’intergroupe « chasse et territoires », au Palais Bourbon, et du groupe d’études « chasses et pêche », au Sénat. Il existe de nombreux clubs, comme le Club de la chasse et de la nature, abrité par la fondation François Sommer à Paris. Les 800 membres paient 1 200 euros de cotisation pour défendre une chasse « raisonnée, sportive et intelligente ». Plus élitiste, le Cercle Gaston-Phoebus, fondé par Antoine Cohen-Potin, entend servir de « passeur entre la société civile et les chasseurs ». Organisateur de la grande manifestation en 1998, contre la loi Voynet, il se flatte de compter parmi ses 100 membres triés sur le volet « des gens qui exercent une activité de premier plan », comme l’industriel italien Beretta ou Antoine van Robais, président du groupe Rivolier, leader de l’importation d’armes, le financier Thierry Paulhac ou Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du port de Marseille Fos… Sans oublier le lobbyiste Thierry Coste, entre autres secrétaire général du comité Guillaume Tell, défenseur des intérêts des détenteurs d’armes à feu…

 

 

Première rencontre entre Nicolas Hulot et la Fédération Nationale des Chasseurs.

Comment aller se passer cette premiére entrevue entre la FNC et le ministre de la Transition Ecologique et Solidaire  qui n’est ni plus ni moins que  Nicolas Hulot. Pour ne pas entacher tout les éléments nous vous postons le communiqué tel qu’il est :

Communiqué FNC / Dialogue franc et direct entre Nicolas Hulot et Willy Schraen / 26 juillet 2017 à Issy-les-Moulineaux

Pour la première fois depuis sa nomination en tant que ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) a rencontré hier, mardi 25 juillet 2017, Nicolas HULOT[1].

La FNC, représentée par une délégation conduite par son Président Willy SCHRAEN, souhaitait exposer au ministre en charge de la chasse française le programme des réformes que le monde cynégétique espère mettre en oeuvre rapidement pour clarifier, simplifier et renforcer la chasse dans nos territoires ruraux.

Ces réformes, qui ont pour objectif d’assurer le développement de cette dernière, ont fait l’objet d’engagements précis de la part d’Emmanuel MACRON, alors candidat à la Présidence de la République, et de la part du mouvement La République En Marche, lors des élections législatives. Ces engagements se sont concrétisés par la signature des 30 propositions de la chasse française.

« Je souhaitais avoir un dialogue franc et direct avec M. Hulot. Hier, j’ai rencontré un ministre ouvert, prêt à évoquer tous les sujets sans tabou. La chasse française est un allié de la biodiversité et le ministre a bien compris que la FNC est une composante de la vie rurale avec laquelle il doit et peut travailler de manière constructive », explique Willy SCHRAEN.

Un accord a été donné pour la mise en place immédiate d’une méthodologie de travail entre la FNC et le cabinet et les services du ministre. Un accord qui permettra d’aborder les dossiers prioritaires à engager dès les prochaines semaines.

Dans une ambiance cordiale et constructive, les échanges ont été précis sur la réforme des statuts fédéraux comme sur celle du permis de chasser. Nicolas HULOT a considéré que ces adaptations étaient justifiées et qu’il fallait désormais affiner ensemble la partie réglementaire, législative et revoir également la gestion du Fichier Central des chasseurs, demandée par le ministère de l’Intérieur.

Willy Schraen, et les membres de la délégation de la FNC, ont présenté les autres projets de réformes : la diminution du prix du permis, des redevances ; les statuts des fédérations ; la régionalisation ; la police de la chasse et l’Agence Française de la Biodiversité. Concernant les redevances, le ministre a rappelé que dans le contexte budgétaire de réductions drastiques des dépenses publiques, des arbitrages difficiles étaient à prévoir pour les deux prochaines années.

Sur les chasses traditionnelles il a été rappelé l’engagement du candidat Emmanuel MACRON en faveur de leur maintien. Par ailleurs le dossier des oies et de leur chasse en février a aussi été abordé et fera l’objet de nouveaux échanges dès la rentrée. De façon aussi directe, le ministre a clairement affiché son opposition à une solution telle que la dérogation pour l’ortolan et les pinsons.

Les membres de la délégation de la FNC ont insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour adapter les politiques agricoles et forestières afin qu’elles intègrent la faune sauvage et la biodiversité ordinaire dans les pratiques, les assolements et l’utilisation des pesticides. Les protagonistes ont évoqué leur vision partagée de la prochaine réforme de la PAC.

Nicolas Hulot a exprimé sa satisfaction de voir les chasseurs se mobiliser avec autant de détermination sur le maintien de la biodiversité ordinaire dans nos espaces agricoles et forestiers.

Un nouveau rendez-vous a été acté entre la FNC, le ministre et son cabinet dès le mois de septembre afin de continuer à travailler ensemble les dossiers sensibles.

[1] Le ministre Nicolas HULOT était accompagné de ses conseillères, de Paul DELDUC, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, et d’Olivier THIBAULT, directeur général de l’ONCFS. Le président de la FNC, Willy SCHRAEN était accompagné d’Hubert-Louis VUITTON, Vice-Président, d’André DOUARD, Secrétaire Général, de Claude BUSSY, directeur et de Thierry COSTE, conseiller politique de la FNC

 

DATES D’OUVERTURE – SAISON 2017-2018 POUR L’EURE et le VAL D’OISE.

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SECURITE A LA CHASSE : les gestes qui sauvent

Lorsque vous partez à la chasse, la première précaution à prendre est de prévenir ses proches du lieu précis où vous allez chasser et des créneaux horaires. Pensez également à vous munir d’un téléphone portable chargé, de vos traitements médicaux le cas échéant,  et d’une trousse élémentaire de secourisme.

#Constituer sa trousse de premiers secours

Suite à ces premières précautions, Benjamin nous partage sa check-list pour les ‘premiers secours‘ qu’il emporte avec lui à chaque sortie :

Antalgique à avaler non effervescent, pansements prédécoupés et en bande, compresses stériles, désinfectant en bombe et/ou pipettes, gel hydro alcoolisé désinfectant à main, antihistaminique et/ou traitement habituel (ventoline, natispray etc..) en cas d’allergie, gants à usage médical, pince à épiler, pince à tique, couverture de survie. 

#Les gestes qui sauvent 

S’être bien équipé ne suffit pas, il faut également avoir les bons réflexes, et adopter les bons gestes en fonction des situations. Et c’est justement fort de son expérience au sein du SAMU que Benjamin nous explique les comportements à adopter.


1. Coup de chaleur ou insolation :

Mettez la victime au repos et à l’ombre, dans un endroit frais et aéré, enlevez des couches de vêtements et hydratez-la. Si la victime perd connaissance la mettez-la en PLS (Position Latérale de Sécurité).

2. Malaise :

Evaluez l’état de conscience de la victime en lui donnant des ordres simples. Recherchez une réponse verbale ou physique à travers divers stimuli (« serrez moi la main », « répondez moi » etc…). Desserrez col, ceinture, pantalon.

Si la victime est consciente (réagit aux stimulations diverses) : positionnez-la dans une position de repos, allongée sur le côté ou en position semi-assise si gêne respiratoire.

Si la victime est inconsciente mais respire (aucune réaction aux stimuli) : vérifiez que la personne respire, le ventre et/ou le thorax se soulève, son souffle est perceptible. Puis, mettez-la en PLS : tête sur le côté, bouche ouverte.

Pensez à mettre la victime à l’ombre suivant la météo, couvrez-la en cas de froid ou de pluie et appelez le 15 ou le 18.

3. Chute de grande hauteur (mirador, treestand, arbre, falaise etc…) :

Ne déplacez pas la victime sauf en cas de danger immédiat.

Si la victime est consciente et se plaint d’une douleur à un membre : positionnez-la en position de repos, assise ou allongée.

Ne touchez pas au membre blessé sauf en cas de saignement.

Si la victime est inconsciente, mettez-là en PLS, maintenez l’axe tête/cou/tronc droit, libérez les voies aériennes et appelez le 15 ou le 18.

4. Plaie qui saigne :

S’il s’agit d’une coupure avec un saignement actif sans corps étranger dans la plaie, stoppez l’hémorragie en appliquant un linge propre ou compresse directement sur la plaie en comprimant avec votre main (si vous le pouvez, protégez-vous avec un gant ou autre).

5. Plaie avec saignement abondant (sans corps étranger) :

Idem qu’au dessus mais allongez la victime et surélevez le membre qui saigne.

Si le saignement continue de manière abondante malgré la compression, posez un garrot en amont de la plaie, notez l’heure de pose puis appelez le 15 ou le 18.

6. Plaie par balle ou plombs :

Commencez par appeler le 15 ou le 18.

S’il s’agit d’une plaie à l’abdomen : allongez la victime, jambes fléchies, comprimez la plaie avec un linge propre en vous protégeant du sang. Ne faites pas boire la victime.

S’il s’agit d’une plaie à un membre, allongez la victime, comprimez la plaie avec un linge propre en vous protégeant la main du sang et surélevez le membre.

S’il la plaie fait une hémorragie qui ne stoppe pas malgré la compression, maintenez la personne allongée, posez un garrot en amont et notez l’heure de pose. Surveillez l’état de conscience. Si la personne devient inconsciente la mettez-la en PLS.

7. Fracture ou traumatisme d’un membre :

Commencez par appeler le 15 ou le 18.

Si possible ne déplacez pas la victime sauf en cas de danger immédiat.

Mettez-la en position de repos dans la situation où elle se sent la moins douloureuse. Le membre doit rester immobile, n’essayez pas de le remettre dans l’axe.

– Membre qui saigne avec fracture (déformation visible), ne comprimez pas directement sur la fracture. Posez une bande de tissus ou compresses sur la plaie en mobilisant le moins possible le membre. Si le saignement ne stoppe pas, posez un garrot et noter l’heure de pose.

– Membre qui saigne avec une hémorragie située en dehors de la zone de fracture, comprimez manuellement avec un linge propre. Posez un garrot si le saignement reste actif.

8. Perforation d’un membre ou du tronc avec un corps étranger (couteau, branche etc…) :

Commencez par appeler le 15 ou le 18 et mettez la victime au repos.

Ne retirez pas le corps étranger de la plaie, ce afin de limiter au maximum l’hémorragie.

Appliquez un tissu large autour de la plaie et du corps étranger afin de contenir le saignement.

En cas de plaie à l’abdomen, fléchissez en plus les jambes.

Et si le saignement ne stoppe pas au niveau d’un membre, poser un garrot en notant l’heure de pose. Si la victime est inconscience mettez-là en PLS.

9. Difficultés respiratoires :

Mettez la victime au repos en position semi-assise (le buste légèrement en arrière, jambes allongées). Cette position est la plus adaptée pour faciliter la respiration. Appeler le 15 oui le 18.

10. Arrêt Cardio-Respiratoire :

La victime est inconsciente et ne respire pas, il faut faire un massage cardiaque. Appelez le 15 ou le 18.

Allongez la victime à plat dos sur une surface dure, le témoin positionne ses mains l’une sur l’autre au milieu de la poitrine et débute le massage, bras tendus. Effectuez des mouvements de piston avec enfoncement de 5/6cm au rythme de 1000/120 mouvements/mn. Ne vous arrêtez pas avant l’arrivée des secours et effectuez des relais coordonnés si plusieurs personnes sont sur les lieux.

 

Notez que lorsque vous être confrontés à des situations où il vous faut appeler des secours, pensez à leur communiquer des informations précises, utiles et concises.

Ces conseils sont préventifs et ne sont pas exhaustifs, chaque situation a en effet son lot de surprises & d’aléas. Le dernier conseil que nous pourrions vous prodiguer serait de toujours agir avec prudence et sans précipitation. De bien connaître les territoires sur lesquels vous évoluerez au cours de la saison et de développer un sang-froid à toute épreuve.

 

 

Citations de circonstance.

 

Chasser “classe”!

 

Bilan des accidents de chasse survenus durant la saison 2016-2017

Avec 143 accidents, la tendance est toujours à la baisse

Le réseau « Sécurité à la chasse » de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) vient de procéder à l’analyse détaillée des circonstances des accidents répertoriés entre le 1er juin 2016 et le 31 mai 2017.

Le nombre total d’accidents de chasse relevés durant la saison s’élève à 143, un chiffre en baisse par rapport à celui de la saison précédente, qui s’inscrit également dans la tendance baissière observée depuis près de 20 ans. Il rappelle toutefois qu’en matière d’accidentologie, la vigilance doit rester toujours de mise.

Sur les 143 accidents relevés, 18 accidents mortels restent néanmoins à déplorer. 3 sont intervenus durant une chasse au petit gibier (dont 2 auto-accidents) et 15 lors d’une chasse au grand gibier (dont 1 auto-accident). Aucun non chasseur ne figure parmi les victimes d’accidents mortels.

Les principales causes d’accidents mortels sont les suivantes : tir dans l’angle des 30 degrés (50 % des accidents), mauvaise manipulation de l’arme (27 %), tir sans identification (16 %).

La très grande majorité des accidents mortels est liée à un manquement aux règles élémentaires de sécurité et démontre qu’il n’y a aucune fatalité.

Les Fédérations Départementales des Chasseurs, la Fédération Nationale des Chasseurs et l’ONCFS continueront à s’investir sans relâche dans la sécurité. Depuis plus de 20 ans, les actions de sensibilisation, les supports pédagogiques et les outils de communication ont été multipliés et contribuent à la baisse significative des accidents.

En atteste, d’ici la fin de l’année 2017, un partenariat pilote entre la fédération départementale des chasseurs de Seine-Maritime et l’ONCFS qui sera mis en œuvre dans ce département. Il a pour objectif de constituer un réseau de référents « Sécurité à la chasse », dûment formés et chargés de conduire des actions de sensibilisation auprès des présidents de société de chasse, des directeurs de battue et des chasseurs en général. D’autres initiatives locales, adaptées aux spécificités du terrain, ont été mises en place par ailleurs comme, par exemple, dans le département du Doubs, qui a obtenu un résultat significatif. La FNC et l’ONCFS encouragent ces bonnes pratiques locales qui sont toujours construites sur les retours d’expérience et le pragmatisme.

 

Idee reçue n°5 : Un monde sans chasse est un monde meilleur ?

C’est faux !    

Un monde meilleur est-il un monde artificiel, aseptise, dénue d’aspérité, qui étouffe, à toute force, la nature humaine, voire l’essence même de la Nature ? Curieux paradoxe d’une epoque qui prône comme remède à une sociétés tous les jours plus « civilisée », un retour à la nature !

Outre le fait que les animaux sauvages n’etant plus chasses « naturellement », ceux-ci devront l’être « administrativement » pour la simple et bonne raison que leur proliferation, ou leur non regulation, est incompatible avec la societe moderne urbanisee qui est la nôtre, la disparition de la chasse aurait des consequences graves pour la biodiversite. Un animal sauvage, pour qu’il le reste, doit être chasse.

En effet, proliferation ne veut pas dire pour autant preservation des espèces, bien au contraire. La nature a besoin d’un equilibre et au sein de cet equilibre, hommes et animaux ont chacun leur rôle qu’il convient de ne pas inverser artificiellement. Le developpement excessif d’une espèce par une conservation non maîtrisee dont l’homme serait absent, peut deboucher sur sa degenerescence et à moyen terme, sur sa disparition.

Du point de vue de l’agriculteur, dont les recoltes sont parfois, voire souvent, devastees par la presence trop importante de gibier, la regulation du gibier s’impose.

Il en va de même de la flore et des corridors naturels malmenes par l’extension de l’habitat humain et des infrastructures urbaines, menaces de disparition si l’Homme, le chasseur en l’occurrence, n’avait à cœur de reparer les degâts causes à la Nature.

 

Vers une reconciliation de la chasse et de la societe ?

C’est de loin la solution la plus profitable pour tout le monde. Certains pays ont aboli la chasse et ne s’en sont pas trouves mieux pour autant. Ce que les chasseurs assuraient (benevolement pour une grande part) : regulation, etude, surveillance, protection de la faune, entretien et preservation des espaces et des habitats, a ete pris en charge par les Etats qui ont du payer pour tuer, selon des methodes qui, en privilegiant l’efficacite, sont plus proches de celles du braconnage et ne donnent aucune chance à l’animal. Est-ce preferable ?

 

Dans un monde sans chasse la biodiversite perd sa principale alliee ? 

C’est vrai, l’integration de l’homme dans l’ecosysteme est un gage de sauvegarde de la biodiversite et a fortiori, d’un homme, comme le chasseur, directement interesse à la conservation de cet equilibre.

 

Les consequences de la disparition de la chasse, vont au-delà de cet aspect. La chasse constitue un patrimoine culturel qu’il est important de preserver, une activite economique qui implique un grand nombre de metiers et d’activites, elle contribue au maintien de la vie dans nos villages et renforce les liens entre les villes et les campagnes. Fortement engages dans la vie locale, les chasseurs favorisent le renforcement des liens sociaux, le developpement d’une vie collective et le retour à la solidarite. Ajoutons, et on l’oublie souvent, que les chasseurs sont de precieuses sentinelles sanitaires.

 

 

 

 

Idee reçue n°4 : la chasse c’est dangereux ?

S’il est une idee totalement fausse, c’est bien celle-là. Pourquoi est-il courant d’entendre dire que la chasse est dangereuse ? 

D’aucuns pensent que le fait d’avoir une arme à  feu entre les mains est dangereux en soi. De fait, pour qui ne connait pas la chasse, la charge emotionnelle de l’arme est importante et est un facteur d’anxiete.

Etre arme pour le chasseur, quoi de plus normal, l’arme est un objet usuel, elle fait partie de son quotidien. Mais, pour l’immense majorite des gens, un porteur d’arme est d’abord quelqu’un susceptible de tuer !

Elle est loin l’image d’Epinal du paysan, fusil en bandouliere, traversant le village de bon matin ; lui a succede celle du delinquant des quartiers, equipe d’une arme de guerre et qui ne va pas à la chasse aux lapins ! Par assimilation et perte de reperes ruraux, la chasse est trop souvent perçue de nos jours comme dangereuse.

La chasse souffre aussi d’une mauvaise image, forgee par la propagande calomnieuse de ses detracteurs et souvent relayee par certains medias.

 

Une activite de plein air parmi les plus sûres.

C’est vrai et parce qu’elle utilise des armes, elle est donc extrêmement encadree.

Deux fois moins d’accidents en 10 ans ! 

Bien que se developpe la chasse du grand gibier, dont les populations ont explose ces dernieres decennies, et donc le nombre de balles tirees lors des battues.

Il y avait 259 accidents en 1999, 130 en 2013. Les accidents mortels etant, quant a eux, passe de 39 à 18 sur la meme periode. Chaque annee, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, dependant du Ministere de l’Environnement, publie le detail des accidents, leur niveau de gravite, leurs causes et les mesures a prendre pour en reduire le nombre.

Certes, un accident est toujours un accident en trop et il faut tendre vers le risque zero, mais nous savons tous qu’aucune activite humaine n’est sans risque.

La chasse n’a donc pas a rougir. La chasse, en phase avec le 3ème millenaire.

 

La securite, première preoccupation du monde de la chasse

Tant au niveau de l’Etat que des institutions ou associations de chasseurs, les initiatives sont nombreuses pour la renforcer. Concernant l’examen du permis de chasser, la securite y est un theme principal puisque pres de 30% des questions y ont trait et toutes sont eliminatoires. Formes notamment au niveau du maniement de l’arme, les jeunes et nouveaux chasseurs sont tres sensibilises a la securite. Les formations dispensees par les 90 Federations sont un autre moyen de renforcer la securite, elles ont dejà permis de former des dizaines de milliers de chasseurs. La securite est omnipresente dans les dispositions reglementaires figurant dans les Schemas Departementaux de Gestion Cynegetique, signes par les prefets.

 

La securite, un axe prioritaire de la communication du monde de la chasse

C’est vrai, que ce soit par les revues federales, leurs newsletters, le Petit Livre Vert delivre aux 1.300.000 chasseurs et dont l’edition 2012 etait entierement consacree a la securite, les campagnes de communication, le film « La chasse aux accidents », ou encore les differents outils Internet, le monde de la chasse est en permanence mobilise pour former, eduquer, sensibiliser et modifier les comportements potentiellement dangereux.

Les chasseurs ont su s’adapter aux changements de la societe, ils sont conscients de ne plus etre les seuls, avec les agriculteurs, a arpenter la campagne comme autrefois.

Ils sont ouverts sur l’exterieur, desireux de partager la nature, et souhaitent ne pas etre stigmatises. La realite des chiffres d’accidents leur donne raison d’etre droits dans leurs bottes.

La realite des chiffres 130 accidents par an, dont moins de 20 mortels, a 89% entre chasseurs eux memes ! En clair les accidents sur des non chasseurs representent moins de 10%.

C’est donc une part minime des 32 000 accidents recenses chaque annee pour l’ensemble des activites sportives.

A titre d’exemple, les sports de montagne generent 2 000 accidents, dont 200 mortels. La natation 1 400 dont 450 mortels et ainsi de suite…

 

 

 

 

 

Idee reçue n°3 : La chasse est demodee ?

On voit souvent dans la chasse une activite un peu barbare et tournee vers le passe –> C’est faux

Après une serieuse remise en cause de sa legitimite a la fin du XXe siecle, la chasse connât depuis une dizaine d’annee un regain d’interet : un changement se dessine et la relation Homme/animal change.

Des raisons ethiques, sociologiques ; des changements de valeurs environ- nementales expliquent ce retour en grace et en legitimite de la chasse et du chasseur.

Un sondage du CREDOC (2013) indique que les Français ont une meilleure apprehension de la biodiversite et de ce qui est negatif pour elle. La chasse, la peche et la cueillette ne representent que 3 % des reponses a cette question. Nos concitoyens ont bien compris que les enjeux sont ailleurs : infrastructures, agriculture intensive, pollutions…, constituent les vrais menaces pour les espaces et les especes. Autre signal : en Amerique du Nord, la mode est au retour actif – et plus seulement contemplatif – a la Nature, à la « wilderness ».

Fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg a donne le ton en declarant ne plus consommer que la viande d’animaux tues par ses soins, a la pêche ou a la chasse.

Le « bon » est sauvage –> C’est vrai !

Au pays de Bambi et du « fast food », meme les veganiens se convertissent au gibier (« viande bio-ethique ») et aux saveurs sauvages. Ainsi, le nombre de chasseurs americains a augmente de pres de 10% entre 2006 et 2011.

En France, nous n’en sommes pas encore la, meme si le nombre des candidats a l’examen du permis de chasser est en hausse depuis 2008, signe des temps…

Les vertues gastronomiques et dietetiques de la viande de gibier ne sont plus a prouver et le chasseur n’est plus seulement un predateur, mais – par son engagement et ses actions – un producteur de faune sauvage. Contraint, meme, d’en etre parfois le regulateur quand les populations (especes invasives, grand gibier) explosent et menacent la foret ou l’agriculture.

La chasse, en phase avec le 3ème millenaire –> C’est vrai !

Plus profondement, s’est opere un changement des valeurs attachees a la biodiversite : les valeurs ecologiques ne peuvent plus s’imposer seules, de façon integriste, dans le droit ou la gestion de la Nature. Elles doivent se concilier avec les valeurs economiques, patrimoniales, d’usage (chasse, peche, cueillette…) qui s’y attachent.

Pas de gestion des ressources naturelles sans association etroite des detenteurs et utilisateurs du milieu et des especes.

Le constat est simple : seul le gestionnaire, premier interesse a la perennite de la ressource, s’en sent responsable et participe reellement (et pas virtuellement, comme d’autres) a sa preservation. La chasse trouve la pleinement sa justification et sa modernite.

L’ecologie pragmatique

Ces principes novateurs, sont helas encore peu presents dans le droit national et europeen. Les concepts, encore un peu abstraits, vont peu a peu penetrer le droit environnemental et transformer une ecologie integriste en archaïsme, au profit d’une ecologie pragmatique – partagee et non imposee.

Le chasseur, ce passeur initiatique entre un monde virtuel et urbain et la realite de la Nature, trouvera la, sans conteste, une nouvelle reconnaissance societale. Pour peu qu’il sache s’engager dans une meilleure connaissance de ses proies et de ses prelevements (expertise, « monitoring ») et prouver sa capacite a apporter a la Nature au moins autant qu’il ne lui prend.

Le chasseur dans la modernite

  • Moderne, la chasse l’est aussi par une mixite sociale et generationnelle exemplaire et la richesse des echanges qu’elle entraine. Sa convivialite est une reponse positive au cloisonnement des liens sociaux.
  • La chasse est un monde de valeurs et d’equilibre. Elle favorise la transmission des connaissances, la preservation de notre patrimoine culturel et des traditions de nos terroirs.
  • Enfin, les chasseurs sont egalement des veilleurs, rappelant a notre societe que la mort fait partie du cycle naturel de la vie.

 

 

 

 

Idee reçue n°2 : La chasse est cruelle ?

C’est l’un des arguments les plus utilises par les opposants à la chasse avec l’objectif de provoquer la culpabilite en jouant sur l’emotion ! 

Et c’est faux, Il s’appuie sur deux inexactitudes : le sens du mot cruaute et la realite de ce qu’est la chasse.

Selon les differentes definitions que l’on peut trouver dans les dictionnaires de la langue française, « la cruaute est le penchant a faire souffrir », ou encore « la cruaute est le plaisir que l’on eprouve a faire souffrir. »

Les mots ayant un sens et exprimant une pensee, il est absurde de pretendre que les chasseurs seraient des pervers prenant plaisir a provoquer la souffrance d’un etre sensible !

Qui peut imaginer que des hommes et des femmes partout en France et dans le monde se levent le matin, avec pour objectif d’aller faire souffrir un animal ?

Qui d’entre nous ressent ce besoin ?

Qui au contraire n’a pas eu au cours de sa vie de chasseur un sentiment d’empathie vers l’animal qu’il s’appretait a prelever?

La charte du chasseur, la generalisation des associations de recherche du grand gibier, les differents guides de bonnes pratiques ou simplement l’ethique propre a chacun d’entre nous sont aux antipodes de la cruaute.

 

La mort fait partie de la vie.

C’est vrai, et en realite ce qui est en cause, c’est la perception de la mort elle-meme, qui fait partie de l’acte de chasser, et est refusee par une grande partie de nos concitoyens. La mort fait partie de la vie et tout etre vivant est appele a mourir.

De tout temps, les civilisations ont integre la mort, en lui donnant ou pas un sens religieux, en la ritualisant, en l’honorant, en la regardant comme le dernier episode de la vie, mais en ne la fuyant pas.

Or, depuis quelques decennies au cours desquelles la societe s’est totalement urbanisee, la science a progresse pour faire reculer l’echeance ultime, pour reduire la souffrance et vaincre la maladie, la mort est vecue de façon honteuse. Cachee dans les hopitaux, tenue a l’abri du regard des enfants, niee en quelque sorte, comme si elle n’existait pas ou qu’il ne fallait pas en parler.

Derrière le steak que l’on deguste, personne ne veut aller voir a l’abattoir comment il a ete « produit », et ne se pose meme pas la question de savoir s’il provient d’un animal vivant.

Les abattoirs ont ete relegues loin des villes, et les scenes traditionnelles du cochon que l’on tue dans la cour de la ferme, devant les enfants qui font leur apprentissage de la vie, ont disparu depuis longtemps !

Le chasseur de son cote accepte la mort et la regarde en face, la donne a l’animal avec responsabilite et respect, s’inscrivant ainsi dans le cycle de la nature. Mais, a la difference de l’animal sauvage, il s’efforce qu’elle soit instantanee et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que la souffrance soit reduite au maximum.

 

Qu’est ce que la chasse : le plaisir de la quête et non de la performance ?

C’est vrai !

Une deuxieme erreur est de reduire la chasse au fait de donner la mort. La chasse, celle qui a de tous temps fait vibrer hommes et femmes de tous pays et de toutes conditions, inspire les ecrivains, poetes, peintres, musiciens, architectes ou encore naturalistes, c’est avant tout le plaisir de la quete !

Le fait d’etre en immersion dans la nature avec tout ce qu’elle peut avoir de durete parfois, de se confronter a l’animal sauvage sur son propre terrain ou il est tellement plus a l’aise que nous pauvres bipedes, de tenter de s’en emparer lui offrant ainsi une fin de vie certes plus courte qu’elle n’aurait ete, mais sans la souffrance d’une lente agonie dans une nature qui n’est pas que douceur.

Une belle journee de chasse ne se termine pas necessairement par la capture d’un animal, meme si cela est l’objectif incontestable.

Les arguments employes par nos detracteurs sont grossiers et visent a faire passer les chasseurs pour des pervers prenant un plaisir sadique a tuer. C’est un non-sens d’associer chasse et cruaute qui, elle, releve d’un comportement deviant.

Soyons heureux et fiers d’etre chasseurs, tout en nous comportant de façon irreprochable, en mettant tout en œuvre pour eviter ou abreger la souffrance du gibier.

La chasse n’est pas cruelle, c’est le regard de la societe qui a change !  

 

 

Idee reçue n°1 : La chasse detruit la biodiversite ?

La biodiversite, indispensable au maintien des processus d’evolution du monde vivant, est-elle tres menacee de nos jours ?

> Oui,

l’urbanisation galopante, l’augmentation incessante des infrastructures et l’intensification agricole alterent, fragmentent ou detruisent les habitats et font disparaitre de nombreux espaces d’utilite environnementale tels les corridors naturels qui offrent une continuite pour le developpement et les deplacements de la faune.

On accuse les chasseurs de participer a l’appauvrissement de la biodiversite et, de par les « prelevements » qu’ils effectuent, d’etre à l’origine de la disparition de certaines especes animales ?

> C’est totalement faux !

et bien au contraire, ils font en sorte de reparer les degats causes a la Nature. Par leurs interventions quotidiennes sur le terrain, ils agissent directement pour la preservation et la restauration du patrimoine naturel favorable a la reproduction des especes. Ils possedent une tres grande connaissance de la faune sauvage et leur expertise naturaliste est incontournable.

La preservation de la biodiversite ce n’est pas seulement l’amenagement et la restauration des territoires, même si cela a un impact important sur la faune ?

> Certes non !

Cela va bien au dela et les chasseurs entreprennent des actions dans ce sens dans bien d’autres domaines. C’est ainsi que par le recueil de donnees pour les etudes scientifiques (baguage des oiseaux, comptages, radio-pistage…), les chasseurs ameliorent la connaissance de la faune tout en effectuant une surveillance sanitaire. Ils participent aussi a la sauvegarde d’especes menacees, regulent les predateurs et les especes invasives. Ils favorisent ainsi un bon equilibre agro-sylvo-cynegetique.

Peut-on aller jusqu’a dire que la chasse est ecologique ?

> Oui,

indubitablement, meme si sa finalite est ailleurs ! La chasse accorde une valeur prioritaire a la conservation des ecosystemes et des milieux. Elle constitue donc une activite legitime dont l’empreinte ecologique est positive.

 

Des actions decisives sont menees par les chasseurs quotidiennement 

  • Plus de 20.000 km de haies plantees chaque annee
  • Des milliers de mares, naturelles ou creees, entretenues
  • Plusieurs milliers de km de chemins ruraux preserves ou restaures
  • Des centaines d’hectares de jacheres melliferes, contribuant a la survie des abeilles, semees
  • Plus de 38 millions d’hectares de zones de quietude pour la faune geres par les chasseurs
  • Chaque annee, les chasseurs sont impliques tres fortement dans la transmission des connaissances grace aux milliers d’heures d’intervention et de sortie pour le milieu scolaire
  • Sentinelle ou service de sante publique grace aux milliers d’analyses realisees chaque annee, les chasseurs surveillent la progression des zoonoses, dangereuses pour la sante de l’Homme.